Yusuf Sevinçli ne s'attarde pas. Il marche, il explore, il observe, il photographie et il repart. Il collecte de manière presque obsessionnelle des bribes de réalité qui sont toujours différentes, mais qui peuvent finalement trouver une analogie et devenir une série d'images. C'est un concept picaresque de la photographie, presque sans domicile fixe, qui rejette la stabilité et la sérénité d'une maison, même virtuelle, pour embrasser la route et les gens, les animaux (des chiens aux insectes), les objets qui l'habitent et la rendent vivante. Les sujets deviennent des taches qui finissent par s'assembler pour révéler une texture, qui est la représentation de la réalité à travers l'œil de l'artiste. L'émotivité sort des sentiers battus et prend la rue, nous rendant sa véritable essence.
Texte de Santi Oliveri

En collaboration avec la galerie Les filles du Calvaire

Exposée à la Galería de Patrick J. Domken