Ayline Olukman

FRANCE

Instagram @aylineolukman

Ayline Olukman est une artiste multimédia dont le travail aborde la notion d’intimité, de solitude et d’errance, aboutissant à la photographie, à la peinture, à l’écriture et au dessin. Elle est née à Strasbourg, en France, en 1981 et a obtenu un MFA de l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg (ESAD) en 2005. Elle a exposé à l’échelle nationale et internationale, notamment à Aperture Contemporary, NYC, Art Shanghai, China, Contemporary Istanbul, et son travail a été publié dans des magazines et des éditions de livres, notamment Médiapop Edition, NOVO et Fisheye. Après un poste d’artiste en résidence en 2015 à Point B à Brooklyn, NY, États-Unis, Olukman a vécu et travaillé à New York jusqu’en 2018. En 2018, elle a occupé le poste d’artiste en résidence au Centre international d’art de Shangjin en Chine. En 2019, Olukman a remporté le prix Verzasca 2019 (Suisse) pour sa série Psyché (plus tard appelée La mue) La mue, publiée en octobre 2019, sélectionnée parmi les meilleurs livres photo 2019 par le PHMuseum. Septembre 2020, elle est invitée par la biennale de la photographie de Mulhouse au panel de discussion autour du livre photographique.

- SÉRIE -

La mue

Comme un peintre classique, j'ai mis en scène cette série de photos dans mon atelier de peinture et à l'extérieur. Je considère ces paysages intérieurs et extérieurs comme des espaces où le corps rencontre la nature et négocie leurs différences et leurs similitudes. Je collectionne des objets, certains immuables, d'autres que je laisse pourrir, comme les fleurs et les fruits. Les sujets périssables m'attirent en raison de leur transition observable. Leur peau devient un matériau que j'aime regarder, une nouvelle texture et une nouvelle couleur apparaissent. J'utilise la végétation comme langage visuel pour relier la nature morte, le paysage et le portrait. Mon étude se concentre sur le processus de création lui-même, la recherche d'un sentiment d'appartenance au monde et à mon corps de femme. La frontière de la peau est une géographie à la fois intime et universelle qui constitue le fil rouge de mon travail.

Je m’intéresse au symbolisme visuel, à la qualité éphémère de la matière organique pour représenter le temps ou la récurrence de l’élément eau comme la matrice originelle, le féminin. Ces symboles ponctuent mes images et forment un rébus personnel qui se veut commun et inclusif. Le regard est sollicité dans un échange continu entre l’extérieur et l’intérieur, le reflet du miroir est une main tendue vers le spectateur.

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