Lauréate 2023

CHLOÉ MILOS AZZOPARDI

"Non Technological Devices"

Chloé Milos Azzopardi

France

Chloé Milos Azzopardi (1994), est une artiste plasticienne vivant sur une île en banlieue parisienne.
Elle travaille sur des projets à long terme mêlant photographie, performance et installation. Au croisement de la photographie expérimentale et documentaire, ses images génèrent des mondes fictifs, dont l'étrangeté et la sensorialité sont exacerbées. Ses recherches s'articulent autour de l'écologie, des nouvelles technologies et de la construction d'imaginaires post-capitalocènes.

Elle a récemment reçu le prix "Nouvelles écritures de la photographie environnementale" au festival de La Gacilly, la bourse Artiste émergent de la Fondation Lucie et a été résidente à la Villa Perochon lors des rencontres de la jeune photographie internationale avec Joan Fontcuberta.
Son travail a été publié dans des magazines tels que NYTimes, British Journal of Photography, Fisheye ou Ignant, et a été exposé au PhMuseum, à Łódź Fotofestiwal, aux Encontros da Imagem, à la Fisheye Gallery, au Festival de la photo d'Athènes et au Photomonth de Cracovie.

- SÉRIE -

Non Technological Devices

Dans cette série, Chloe Milos Azzopardi propose un univers composé d'objets futuristes, d'outils composites issus d'éléments naturels glanés, assemblés de manière à imiter les artifices technologiques qui peuplent notre quotidien. Entre productions rudimentaires et créations de science-fiction, ces artefacts tendent un miroir à nos fantasmes du futur. Avec cette série, l'artiste entame une réflexion sur notre imaginaire : comment nous faire voir un futur alternatif face à nos rêves d'un monde hyper-artificialisé et technologisé ? A l'aide de la fiction et du jeu, Azzopardi cherche d'autres manières d'imaginer les vies augmentées, elle crée des cyborgs organiques dont le but serait d'inscrire différemment le corps dans l'environnement. Elle utilise le décalage et le détour poétique d'artefacts symboles du progrès technique pour interroger notre rapport au vivant et à la disparition des "ressources" terrestres utilisées pour construire les composants de nos objets technologiques.

L'artiste souhaite créer de nouveaux désirs, générer des images qui peuvent être des ressources pour notre imaginaire. C'est ainsi que se côtoient casque VR, antennes satellites, exosquelettes et artefacts poétiques inventés, dont l'usage reste à imaginer.

L'exposition "Non technological devices" a été présentée à la Villa Pérochon dans le cadre des Rencontres de la jeune photographie internationale, sous le commissariat de Joan Fontcuberta et Chloé Milos Azzopardi.