MU

L'affinité de l'artiste Paul Cupido pour le monde naturel est née d'une enfance passée sur l'île néerlandaise de Terschelling, où le flux et le reflux des marées et les cycles de la lune reflètent le caractère éphémère de la vie. Le travail de Cupido s'inspire également de la photographie japonaise et des voyages qu'il a effectués dans ce pays. Les principes philosophiques japonais, et en particulier celui de Mu, imprègnent sa pratique créative.

Mu pourrait être traduit par "n'a pas" ou "vide", bien qu'il renferme un potentiel. L'économie de forme et les compositions lyriques de Cupido, qui englobent les paysages, les portraits et les natures mortes, invitent à regarder au-delà du visible, tandis qu'il est rigoureux dans son attention à la qualité de l'impression et au choix du papier. Il photographie beaucoup en voyageant et réfléchit aux résultats plus tard, ce qui, après une période de contemplation, signifie un nouveau voyage de découverte, dans lequel le montage intuitif d'images apparemment sans rapport les unes avec les autres conduit à des combinaisons fortuites.

Pour l'exposition à InCadaqués, Cupido a travaillé principalement à Lanzarote, ce qui a donné lieu à la plupart des images exposées ici, qui reflètent le genius loci (sens du lieu) de l'île. L'exposition présente également des œuvres antérieures réalisées au Japon.