Retaguardia appartient à la tradition underground de la photographie qui émerge de la rencontre entre le photographe et les communautés vivant en marge. Faisant écho au travail de Bruce Davidson ou de Mary Ellen Mark, elle questionne la manière dont les identités se forgent à la limite de la norme.

La série dépeint une jeunesse post-pandémique immergée dans la contre-culture entourant la musique et l'esthétique punk - une mosaïque de visages cherchant dans le miroir du passé à façonner leur présent. Il s'agit à la fois d'un voyage personnel, qui revisite des espaces autrefois habités par le photographe, et d'une exploration contemporaine des nouvelles générations qui réécrivent l'histoire.

À travers le portrait, le travail examine l'identité comme une constellation de signes et de gestes, l'appartenance comme une pulsion vitale, et les frontières sociales comme un terrain contesté. Le regard - de l'auteur, du sujet et du spectateur - devient un pont narratif, une zone de contact reliant les générations, dissolvant les frontières entre le passé et le présent, la présence et la mémoire.